Pourquoi JS Bach ?

Publié le par regardE-MOI

« Les Suites pour Violoncelle seul » de Jean-Sébastien Bach : choix paradoxal a priori, c’est une œuvre profane qui accompagnera regardE-MOI… Comme pour brusquer un aveu et poser une question inédite : et si cette langue subtile conduite par le violoncelle, et si ces abstractions lumineuses n’étaient pas, tout simplement, la quintessence d’un discours religieux largement assumé par ailleurs, dans l’impressionnante série de cantates sacrées ou les diverses messes du compositeur ? Et si Bach s’était à son tour libéré de la parole, faisant pleine confiance à son pouvoir de musicien ?

Trop souvent présentées comme un exercice de haute voltige pour leur interprète –il est vrai qu’elles ne manquent pas de difficultés– les Suites pour Violoncelle seront ici abordées différemment, pour mettre en avant leurs subtilités et leurs dispositions incantatoires, leurs envoûtements aussi. Elles ne seront pas jouées in extenso, mais selon une trame qui rendra leur écoute à la fois plus simple et plus engagée.

En contrepoint à ces Suites : un florilège bref d’œuvres sacrées contemporaines -Kodaly / Eben / Caplet–. Car, on l’oublie souvent, mais les compositeurs d’aujourd’hui s’intéressent au spirituel. Tour à tour captivantes ou séductrices, portant à la sérénité ou jetant le trouble, leurs œuvres, chantées ici a capella, viendront résonner avec l’actualité d’un questionnement sur la croyance.

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